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Le cannabis au volant : quels risques et conséquences?

Publié le 11 avril 2018

Il est fortement recommandé de ne pas prendre le volant dans les cinq à sept heures suivant l’ingestion de cannabis, faute de quoi vous courez deux fois plus de risques de faire partie des 33% des conducteurs québécois décédés à cause de la consommation de cette drogue. Effectivement, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s’est basé sur des études menées dans des conditions de conduite réelles pour affirmer que la consommation récente de cannabis double le risque d’être impliqué dans une collision causant le décès ou de graves blessures.

Or, que se passe-t-il réellement lorsqu’on prend la route après avoir consommé du cannabis?

Les symptômes sont parfois différents de ceux de l’alcool, mais tout aussi dangereux, particulièrement si le conducteur est un consommateur occasionnel. En effet, l’attention et la concentration diminuent, le temps de réaction augmente, le suivi de la trajectoire n’est pas constant et le contrôle des mouvements diminue.

Ainsi, quelles sont les conséquences du cannabis au volant?

Vous risquez de ne pas remarquer les panneaux routiers, d’avoir une vitesse inconstante, d’effectuer des manoeuvres non sécuritaires pour vous et autrui, de tarder à freîner et de ne pas réagir assez vite en situation d’urgence.

Par ailleurs, bien que les effets du cannabis soient à leur maximum dans la première heure suivant la consommation et qu’ils diminuent ensuite de manière graduelle sur une période de trois à quatre heures, ils peuvent se prolonger jusqu’à 24 heures pour l’exécution de tâches complexes… comme la conduite. Tel que précisé par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), « on ne devrait jamais conduire dans les cinq heures après avoir fumé du cannabis ou six à sept heures après en avoir ingéré sous d’autres formes ».

Enfin, l’INSPQ a constaté que les jeunes sont plus à risque. « Plus [le conducteur] est jeune, et donc inexpérimenté, plus sa performance de conduite est affectée », a expliqué l’Institut. Or, la légalisation du cannabis rend cet enjeu plus difficile à gérer, et les campagnes de sensibilisation qui ciblent la jeunesse seront de mise. À ce propos, précisons qu’il est erroné de croire qu’on est plus prudent quand on est “détendu” grâce à la drogue : grave erreur!

Source : Le cannabis au volant: un bateau, deux bateaux, trois bateaux…, AutoFocus

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